Tentative d’épuisement d’un paysage familier…

… ce ne peut être qu’une tentative forcément échouée, tant le sujet est vaste et son exploration infinie.

A la base, il y a donc une impossibilité, de tout dire, de tout montrer, de faire sentir entièrement. Un manque dans le langage, dans la représentation. Une envie de compléter ma sensibilité par celle des autres, d’agréger les souvenirs, les sensations, de multiplier les points de vue. D’aller vers, de faire des rencontres. De proposer autre chose qu’une vision individuelle, que des œuvres terminées.

Il y en aura quelques-unes dans cette exposition mais il y aura aussi celles qui n’ont pas encore vu le jour et celles qui sont en train de se faire. Parmi elles, la carte de Paysage sensible qui sera activée durant ces trois semaines pour partager et recevoir les témoignages d’expériences sensorielles du paysage, et Succédanés une oeuvre olfactive en devenir pour laquelle la Galerie Bleue servira de point de collecte à ses matières premières et que vous retrouverez lors de notre prochain rendez-vous fin août à la Chapelle des Pénitents Blancs.

Ce paysage familier, c’est celui du col de Vence, un lieu connu et fréquenté depuis l’enfance, sur lequel je vagabonde depuis plusieurs mois, parcourant seule ses chemins et rencontrant ses habitants, créant une nouvelle intimité avec un paysage que je redécouvre à chaque fois.

Je remercie la ville de Vence et plus particulièrement Vence Cultures pour son accueil, son soutien et sa confiance pour l’organisation de ces deux évènements cette année, ainsi que les mairies de Tourrettes-sur-Loup et de Coursegoules, et les différentes associations du territoire qui ont diffusé mes appels à participation pour Paysage sensible. Merci aussi au Parc Régional des Préalpes d’Azur pour son intérêt porté au projet, pour ses contacts et ses renseignements précieux.

Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont participé à Paysage sensible en m’envoyant leurs témoignages par mails, par sms ou par petits mots transmis de main à main, et toutes celles qui habitent et travaillent au col de Vence et qui m’ont accueillie avec gentillesse et enthousiasme pour prendre le temps de raconter leur relation à ce territoire vécu dans sa quotidienneté. 

J’espère que vous aimerez vous aussi redécouvrir ce paysage familier à travers d’autres sensibilités.